L’heure est grave

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Hier, j’étais perdu. Aujourd’hui, je sais.

Gardons-nous de céder aux émotions partisanes, pourtant bien naturelles, et restons attachés à notre priorité absolue : SAUVER LA FRANCE en dépit de situations personnelles qui peuvent nous sembler injustes ou de réactions épidermiques provoquées par l’attachement à l’un ou l’autre clan idéologique.

La politique, c’est l’art de séduire, d’haranguer les foules, de manœuvrer, d’abattre ses ennemis et, souvent, de savonner la planche à ses « amis ». Le militantisme, c’est l’art de convaincre, de rendre populaires des idées inédites et parfois interdites, de rassembler autour d’un projet, de parler avec son cœur, sans calcul et sans artifice, avec beaucoup de courage. Un courage inouï. Mais, il semble impossible de disposer de ces deux qualités, incompatibles par nature.

Notre pays a une occasion unique de chasser les partis qui le détruisent depuis plus de cinquante ans. Personne ne peut prédire si un RN au pouvoir donnera satisfaction, mais nous savons tous que céder ce pouvoir à la macronie ou pire, aux gauchistes, accélérera rapidement la décadence de notre pays.

Nous aurons, après le 7 juillet 2024, tout loisir de débattre sur l’avenir de nos écuries respectives, qu’il s’agisse du RN, de LR, de Reconquête, de DLF ou de la création d’un probable mouvement politique, marino-compatible, consécutivement à la séparation actée entre Marion Maréchal et R!. Chacun pourra alors décider de sa préférence, en fonction de ses valeurs, de ses conviction et de son pragmatisme. Le tout sera de rester unis, avec nos sensibilités respectives.

Je pense qu’en cas de cohabitation avec Macron, le futur premier ministre devra faire preuve d’une immense habileté pour que notre pays ne tombe pas, presque instantanément, dans le chaos dont les graines ont été plantées de longue date, macronie incluse. Car la dissolution est, de toute évidence, un piège tendu au RN et à LFI par la macronie qui a vu poindre les conséquences de sa politique désastreuse en matière financière, économique et sociétale (baisse de la note de la France sur les marchés financiers, explosion de la dette, désindustrialisation, inflation record, ralentissement économique, renfort de l’immigration illégale, effondrement de notre système éducatif et de santé, etc.). Mais notre camp attend ce moment depuis 40 ans. Allons-nous laisser le pouvoir glisser entre les mains des gauchistes ou le laisser à la macronie ? Certains arguerons que ce serait une belle manière d’échapper au piège tendu à Macron et que ce serait un boulevard électoral pour le RN en 2027. Mais qui voudrait emprunter ce boulevard dans une France en cendres ?

Nous, électeurs, militants, devons prendre froidement nos responsabilités, en dehors de tout considération émotionnelle ou de divergences idéologiques, pour le bien de notre pays et pour l’avenir de nos enfants. Posons-nous cette simple question à l’occasion des élections législatives : « quel est, dans ma circonscription, le candidat qui porte le mieux mes idées, même partiellement ET qui a les meilleurs chances d’être élu. Car non, cette élection n’est pas comme les autres et il ne s’agit pas d’accorder sa voix de témoignage ou de soutien au parti qui représente parfaitement nos idées. Il s’agit de gagner pour foutre la macronie dehors et de barrer la route au gauchisme hystérique. Les élections ne connaissent qu’une règle, celle du nombre, celle des mathématiques. Il n’y aura qu’un seul gagnant. Tous les autres seront perdants, même si c’est de manière honorable.

Le 30 juin prochain, l’Histoire nous regardera. Nous devrons être de ceux qui aurons fait le choix de la raison plutôt que de l’émotion. Pour que vive la France.