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Nouveau premier ministre, nouveau souffle, nouvelle ère ? « Il faut que tout change pour que rien ne change », écrivait Giuseppe Tomasi di Lampedusa dans Il Gattopard. Sa description de la transformation sociale et politique en Sicile pendant le Risorgimento, période historique qui a conduit à l’unification de l’Italie, nous rappelle que dans une dynamique de bouleversement social ou politique, les puissants doivent s’adapter aux changements pour maintenir leur statut et leur influence.
L’intérêt des puissants est de glisser sur la vague plutôt que de se laisser submerger par elle
Grégory Roose
L’observateur attentif de la vie politique française a compris que le wokisme, la tolérance, la Diversité, l’immigrationnisme sont des lames de fond imposées par les médias et transposées par les politiques dont l’intérêt et de glisser sur la vague plutôt que de se laisser submerger par elle. Alors pourquoi ce nouveau premier ministre, quelles que soient ses qualités, son nom, son pedigree, adopterait-iel une posture de rupture ? Pourquoi oserait-iel le bon sens ? Au mieux en saupoudrera-t-il sa feuille de route essentiellement dictée par la Commission européenne ?
Je n’attends rien d’un nouveau premier ministre, pas plus qu’un nouveau président issu du cénacle davocratique. Le roi est mort, vive le mort. Telle est l’autre devise, à peine voilée, de la république.
Ce n’est pas d’un nouveau premier ministre dont la France a besoin, mais d’une nouvelle constitution.
Un petit saupoudrage de nez pour le locataire de Matignon, et c’est reparti jusqu’aux européennes, au moins, avec un nouveau gouvernement et les mêmes inamovibles Darmanin et Dupond-Moretti, les cerbères de la macronie. Un petit nouveau, Séjourné, l’ex de Gaby. Dati à la culture… tournez, tournez manèges.