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Les églogues sont un genre littéraire qui trouve ses origines dans la poésie pastorale de l’Antiquité, en particulier dans les œuvres de Théocrite, un poète grec du IIIe siècle av. J.-C. Ce sont généralement des poèmes courts qui mettent en scène des bergers ou des personnages ruraux dans des environnements champêtres et idylliques. Au fil du temps, le genre des églogues a été repris et adapté par différents poètes à travers les époques, donnant lieu à une variété d’interprétations et de styles. Par exemple, l’écrivain latin Virgile a écrit des églogues dans son recueil Les Bucoliques, où il aborde des thèmes similaires tout en y insérant des éléments politiques et sociaux de son époque.
Dans Ô : églogues libres, j’ai voulu revisiter ce genre oublié que j’ai découvert en lisant Renaud Camus, à qui je dédie ce petit livre. Camus a fait renaître et « dériver complètement ce genre littéraire pour produire des textes mystérieux, où il semble se plonger entièrement dans le plaisir du nom, des noms », commente l’un de ses plus proches exégètes. L’un des éléments caractéristiques des églogues est l’utilisation d’un langage poétique et imagé, ainsi que la création d’un cadre bucolique, loin des soucis de la vie urbaine et souvent en contraste avec celle-ci.
Par dérogation à l’orthodoxie du genre, j’emmène d’abord le lecteur vers les cimes de mes montagnes bas-alpines, puis le transporte au bord des côtes et dans les affres des abîmes urbains.
Du refuge au cloaque. De la béatitude à la calamité. De la vie vers la mort.
Ô: églogues libres, Grégory Roose, 100 pages, août 2023, éditions Ad Gloriam, 5 euros