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Soixante années de mariage, d’amour et d’enfants. Autant d’invités pour les célébrer. Entouré de leur descendance, Marius attendait patiemment Alice, assis sur cette chaise. Bientôt, ils recevraient le vivat flamand, sous une rivière de champagne. Dans cette réplique de leur mariage, dernier hommage à leur histoire éternelle, Alice se faisait désirer par l’assemblée. Elle était restée belle, sous les marques du temps. Mais Alice ne viendrait pas.
La main dévouée d’une infirmière saisit celle de Marius, terrassé par un chagrin lancinant. Unique occupant de cette chambre du dernier voyage, il se souvint du jour de leur rencontre. De sa longue vie, Marius n’avait aucun regret. Sauf, peut-être, de n’avoir jamais parlé à Alice.
« Vivat vivat semper
Le vivat dit « flamand » est un chant aux paroles mi-françaises mi-latines chantés lors de fêtes ou de mariages dans le nord de la France. Il est chanté traditionnellement en fin de repas, pour honorer un convive ou un couple de convives. Pendant le chant, la personne honorée (ou le couple) est assise tandis que deux autres personnes tiennent horizontalement une serviette au-dessus de sa tête, une troisième personne versant un peu de champagne sur la serviette.
Semper in aeternum
Qu’il vive, qu’il vive,
Qu’il vive à jamais
Répétons sans cesse, sans cesse,
Qu’il vive à jamais,
En santé en paix.
Ce sont nos souhaits.
Vivat vivat semper
Semper in aeternum
(crié) Qu’il vive ! »
Aussi merveilleux que triste. Comme toutes vos petites nouvelles, c’est juste parfait Grégory !
merci beaucoup !