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Je m’allongeais sur le tapis au milieu du salon. De petits verres vides dansaient sur la table basse, sous la lueur blanchâtre de quelques phares de passage. Le haut plafond tournoyait autour du lustre central, tandis que le sol se dérobait sous mes os.
Pierre-Benjamin regardait à travers la vitre. Une pluie fine s’abattait sur le boulevard silencieux, faisant pleurer des platanes immobiles. Il s’effondra sur le canapé d’occasion, seul équipement luxueux dans son environnement spartiate. La playlist s’enclencha.
Les baleines se mirent à chanter ainsi que des sirènes, emportant nos deux âmes errantes dans les abysses d’un profond sommeil.