Elle n’aimait les hommes que par simulacre, charmée par les liaisons homogènes. Il ne tolérait les femmes que sous le joug de ses désirs. Surprise. Amère déception. Colère. Rage. L’agression devenait inévitable. La rixe fut brève et son dénouement sans surprise. La jeune femme s’effondra, à genoux. Des larmes de vie ruisselèrent de sa gorge bâillante. Mais la victoire n’était rien pour lui. Il devait soumettre tout à fait cette outrancière et ses turpitudes.

Il entreprit, dès lors, de lui arracher son dernier souffle par une estocade graveleuse. La saillie macabre fut rapide et sauvage. Alors qu’il jaillissait dans la tiédeur du cadavre qu’il chevauchait, il tourna vers lui la tête de sa victime qui se détacha sans peine de son corps souillé et porta au ciel l’humiliante oblation. La foule transie ensevelit le cadavre dans une communion lapidaire. Soudain, dans le mugissement indifférent de la ville engourdie, triompha le cri de guerre des nouveaux maîtres : Allahu Akbar !

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