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Petit poème en l’honneur du digne héritier d’Alcibiade, maître dans l’art du double jeu, traître à sa patrie, qui intrigua avec les oligarques, vendit plusieurs fois Athènes à l’ennemi. Mêlé à de multiples scandales, Alcibiade, victime de son ambition personnelle, fut chassé et finit broyé par la défaite définitive d’Athènes.
Surgi du néant, il imposa son séant
Sur un trône de papier qu’on lui fit sur mesure,
Sans douter de son droit, ne fût-ce qu’un instant,
De s’arroger le pouvoir de la démesure.
Arrogant et moqueur, bien que tenu en laisse,
Étranger aux honneurs et aux scènes de liesse,
Le taquin faquin reste agile et ne rompt point.
L’héritier provoque et se plaint d’être incompris
Il heurte le coq mais devant l’aigle s’extasie
Il suscite la révolte puis affiche son mépris
Clame son amour de l’Autre pour se plaindre du repli.
Il geint, gémit tandis que son peuple il trahit.