Le gouvernement refuse de recevoir les Gilets Jaunes

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Les pouvoirs publics reprochaient à ce mouvement contestataire, né sur les réseaux sociaux, son manque d’organisation et de représentants. Les gilets jaunes viennent de s’organiser en délégation officielle de huit membres afin d’engager les discussions avec le gouvernement…qui vient de lui opposer une fin de non-recevoir.

Le gouvernement ne recevra pas les représentants des gilets jaunes « en l’état actuel des discussions », a indiqué le porte-parole du Gouvernement, Benjamin Griveaux, ce mardi, prétextant que certains manifestants « contestent leur légitimité ».

Cependant, les gilets jaunes ont réussi à s’organiser en s’accordant sur une délégation de de huit « communicants officiels », leur volonté étant de ne pas voir émerger de leaders de la contestation afin de ne pas incarner individuellement une colère et des revendications collectives. Cependant, il semble que cette démarche ne fait pas l’unanimité au sein du mouvement. Mais comment le pourrait-elle ? C’est sur cet apparent désaccord que le gouvernement fonde son refus de discuter avec un mouvement dont la colère ne semble pas être entendue.

Cet argument est d’autant plus discutable que le gouvernement n’a aucune peine à engager des négociations avec plusieurs syndicats aux sensibilités diverses voire opposées, comme en avril 2018 lors de la grève des cheminots.

Benjamin Griveaux a donc indiqué que le gouvernement ne recevra pas cette délégation puisque, selon lui, les Gilets jaunes « expliquent qu’ils ne leur reconnaissent pas la légitimité pour porter la parole du mouvement ». Fin de non-recevoir qui démontre que le Gouvernement semble avoir choisi la tactique de l’enlisement, du pourrissement.

Diviser, disperser pour mieux régner ?

Après avoir allègrement manipulé l’opinion publique en comparant ce mouvement contestataire populaire au populisme des années trente, au nazisme, au fascisme, en prétendant que les gilets jaunes étaient des casseurs d’extrême-droite après être confondus par des révélations démontrant le contraire, le gouvernement cherche à éviter d’engager des négociations avec un mouvement qu’il semble décidé à ne pas reconnaitre.

« Sans doute le bon échelon pour commencer, c’est le territoire car c’est là que sont ancrés les gilets jaunes », a-t-il ajouté, laissant entendre que les revendications des manifestants trouveront une réponse au plus près des territoires. Rappelons cependant que la première demande des gilets jaunes et la baisse des taxes sur le carburant que seul l’Etat peut satisfaire.

A propos de l'auteur

Grégory Roose

Écrivain et éditorialiste. J'écris des nouvelles et des récits courts. Mes livres sont disponibles ici

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