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A paraître en septembre 2022 aux éditions Ad Gloriam.
L’écriture offre des libertés auxquelles le décideur public goûte rarement, soit par manque de moyens de toute nature, soit par manque d’ambition pour autrui. Primum non nocere. D’abord, ne pas nuire. Serait-on tenté d’y ajouter « à soi-même ». Telle pourrait être la devise de l’Homo Politicus, d’abord sensible au maintien des équilibres et des intérêts qui l’ont porté au pouvoir. L’écrivain perçoit les choses tout autrement, avec ses propres défauts. Loin des contingences matérielles et légales, il a tendance à divaguer dans les champs impossibles, offrant du rêve dans le chantier perpétuel des contraintes administratives, réglementaires et financières. Tout ceci invite à l’inaction de l’Homo Politicus. L’inaction étant entendue comme refus d’agir, contrainte de ne pas faire ou oisiveté. Pour l’écrivain, l’inaction est propice à la réflexion, au rêve, à la contemplation, au foisonnement d’idées.
Dans ce petit livre, dans lequel j’use et j’abuse de la célèbre anaphore du président normal, j’emprunte furtivement l’habit du décideur guidé par l’intérêt de la chose publique et libéré des contingences qui le lient à l’inaction, gardant toutefois à l’esprit les contraintes auxquelles il ne peut se soustraire. Puis, je le lui rends volontiers, libéré du poids des idées qui pourraient germer dans des esprits libres et fertiles autant qu’ambitieux.
Ils possèdent désormais ces quelques graines semées à la volée, ces inactions qui brûlent d’être libérées de leur préfixe.