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Avez-vous remarqué comme les médias de la planète entière se plaisent, par mimétisme paresseux et concordance idéologique, à qualifier le Grand Remplacement de théorie ? Mais comme ce qualificatif ne suffit pas à diaboliser l’expression ni à la détourner tout à fait de son sens premier, ils lui en accolent toute une flanquée. Il convient désormais de parler de théorie conspirationniste raciste suprémaciste blanche et antisémite du Grand Remplacement. C’est mieux, non ?
Si ces commentateurs appliquaient leur sens aigu de la critique et de l’analyse, on peut imaginer qu’ils en feraient de même avec le racisme, l’oppression patriarcale, l’islamophobie, la grossophobie, la LGBTphobie et la longue liste des phobies qui érigent les uns en victimes et les autres en oppresseurs. Imaginez la première page de Libération de demain matin : » Le racisme est une théorie conspirationniste d’extrême gauche ». Improbable, pourtant les journalistes seraient davantage fondés à le faire puisque toutes ces victimisations à la mode se fondent davantage sur l’influence de groupes de pression communautaires et idéologiques que sur des statistiques et des faits objectifs, ce que l’on reproche à l’expression Grand Remplacement, qualifiée de théorie.
Le Grand Remplacement se fonde également sur la constatation visuelle, mais pourrait tout aussi facilement s’appuyer sur des chiffres officiels non maquillés. Seulement, les statistiques ethniques n’existent pas en France et la nationalité n’étant pas distincte de la citoyenneté, tout le monde ou presque peut devenir français du jour au lendemain. La nationalité française est devenue aussi facile à obtenir que le baccalauréat.
Éloigner l’expression Grand Remplacement de son sens premier permet de la décrédibiliser et de la diaboliser à peu de frais tout en s’affranchissant de comprendre les phénomènes qu’elle décrit. Et si l’expression subit ce grossier détournement, c’est peut-être parce que sa puissance sémantique a la vertu d’éveiller la conscience des peuples occidentaux prisonniers de leur inertie collective face aux périls qu’elle décrit : le déracinement identitaire, la déculturation, la submersion démographique, le remplacement ethnique.
merci Monsieur Roose !
Belle écriture…Beau phrasé, vigoureux d’une véracité incontestable..Bravo
Je pense que ceux qui veulent tuer cette expression ne doivent pas beaucoup sortir de leur belle appart’ bien cossu de leur beau quartier. Mëme ma soeur parisien artiste de gauche a changé de vote !