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Selon le media américain The Hill, le Président directeur général (PDG) de Twitter, Jack Dorsey, a déclaré samedi qu’il « admettait pleinement » que « les employés de Twitter partagent des opinions de gauche », après avoir été accusé de discrimination envers les utilisateurs de droite sur ce réseau social. Cela pose des questions sur l’indépendance de sa modération.
Cependant, dans une interview diffusée le samedi 18 août 2018 sur CNN, Jack Dorsey a déclaré que « Twitter a la responsabilité de laisser s’exprimer tous les points de vue politiques tout en appliquant, sans parti pris, les conditions générales d’utilisation de Twitter en cas de dérives et de non-respect de celles-ci ». « Nous ne regardons pas le contenu (des publications) sous un angle politique ou idéologique », a déclaré le PDG de Twitter, bien qu’il ait conscience que certaines personnes ne le croient pas : «(mais) je pense que nous devons constamment démontrer que notre propre parti pris n’influence pas notre politique de modération dont j’admets pleinement qu’il se situe à gauche », conclue-t-il.
Ces précisions de Jack Dorsey sur la politique de modération du réseau social Twitter font suite aux critiques de la Droite américaine, représentée par les conservateurs, sur la technique du « shadow baning » des utilisateurs conservateurs, classés à Droite. Cette technique, également très utilisée sur le réseau social Instagram, consiste à bloquer discrètement un utilisateur ou son contenu sans que celui-ci ne s’en aperçoive. En rendant les publications d’un utilisateur invisibles, ou moins visibles, pour les autres membres d’un réseau social, l’objectif est d’attendre qu’en l’absence de réactions sur ses publications, l’utilisateur victime de « shadow banning » se décourage et finisse par quitter de lui-même le réseau social sans en avoir été directement exclu. En France comme à l’étranger, de nombreux utilisateurs de Twitter, classés à droite de l’échiquier politique, se sont récemment plaints d’être victimes de cette technique.
Une purge technique, mais ciblée
Dans la nuit du 30 au 31 juillet, Twitter a procédé à une nouvelle vague de suspensions de comptes jugés suspects selon des critères qui restent flous. Pourtant, il semblerait que seule une catégorie des utilisateurs de Twitter ait subi ces suspensions à caractère « préventif » ou une diminution soudaine du nombre de leurs followers. Ainsi, peu ou pas d’utilisateurs affiliés au mouvement En Marche, qu’il s’agisse de personnalités politiques ou d’anonymes, n’ont eu à souffrir de ce qui a été vécu comme une censure politique par d’autres.
Cette nuit, @twitter a procédé au blocage de centaines de comptes de la patriosphère ainsi qu’à des désabonnements massifs. Mon compte a perdu 1600 abonnés ! Dans ces conditions, je n’exprimerai plus sur @TwitterFrance jusqu’au rétablissement de la situation. #BoycottTwitter— Jean MESSIHA (@JeanMessiha) 31 juillet 2018
792 désabonnés de mon compte #Twitter cette nuit. Et je ne suis pas le seul. #Censure ? #AffaireBenalla ?— Alain Houpert (@alainhoupert) 31 juillet 2018
Au lendemain de l’affaire Benalla, qui a fait trembler le pouvoir exécutif, des milliers d’internautes et de militants politiques, de droite comme de gauche, ont essuyé une perte totale ou partielle de leurs abonnés à leur compte Twitter.
Le média Le Politique affirme ainsi que « les comptes concernés partageraient tous en commun le fait de n’être pas favorables à En Marche et à Emmanuel Macron. Aussi, les comptes les plus touchés seraient ceux qui ont le plus commenté l’affaire Alexandre Benalla. ».
Cette sélectivité constatée dans la chasse aux utilisateurs suspects, politiquement classés à droite, permet de remettre sérieusement en doute l’objectivité et l’impartialité affichées par les modérateurs de Twitter dont le PDG vient par ailleurs d’admettre l’orientation politique assumée à gauche.
[…] justification bien légère quand on sait que le réseau social, dont le dirigeant assume l’orientation politique à Gauche de ses employés, a déjà supprimé des milliers de compte de manière quasi-arbitraire au motif […]