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Un humanitaire, progressiste et gauchiste assumé, apporte son aide à un migrant qui fait preuve envers lui d’une extrême gratitude.
Le métal froid déchira son bas-ventre. La surprise l’étreignit davantage que la douleur quand il aperçut le visage rieur de son ami Farouk. Il avait longuement quémandé son amitié au sein du foyer où le mineur supposé était choyé par des renégats de l’Occident.
Les genoux d’Augustin cognèrent sur le sol bitumeux. Son sarouel aux couleurs de la honte absorbait son propre sang. Il le regardait, impuissant, s’écouler le long de cette lame ingrate, mais restait convaincu que Farouk n’avait rien à voir avec Farouk. À l’aune de son dernier instant, il laissa s’échapper le murmure des braves : « Vous n’aurez pas ma haine ! ».