Tommy Robinson, le procès de tout un peuple

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Tommy Robinson devient une icône outre-Manche. Le combat de ce journaliste, militant, homme politique contre l’islamisation de son pays lui vaut les foudres de la justice britannique qui ne manque aucune occasion de l’envoyer derrière les barreaux pour de futiles motivations. Son combat est celui d’une Angleterre qui souffre en silence de voir leur pays se transformer sous le joug d’un immigration massive, incontrôlée, fortement islamisée. En s’attaquant à Tommy Robison, les juges s’attaquent à tout un peuple.

Notre correspondant Adoxa U.K, Richard Friand, a suivi le procès en appel de Tommy Robinson. Reportage.

 Procès en appel

J’étais devant le palais de justice principal de Londres, appelé The Old Bailey, jeudi dernier 27 septembre pour le jugement en appel u militant patriote et anti-Islam Tommy Robinson, emprisonné le 25 mai 2018 pour Contempt of Court (littéralement : outrage au tribunal) pour avoir filmé les prévenus d’un gang de prédateurs sexuels musulmans devant le tribunal de Leeds.

Pour rappel, au bout d’une bonne heure de diffusion vidéo en direct par Tommy, la police est venue l’arrêter pour trouble à l’ordre public, alors qu’il n’y avait quasiment personne devant le tribunal et que Tommy ne faisait aucun scandale et s’adressait sans animosité aux prévenus en leur demandant ce qu’ils ressentaient à l’idée du verdict à venir. Quelques heures plus tard, Tommy était condamné pour outrage au tribunal. Dans ce contexte, on pourrait parler d’obstruction à la justice, mais gardons l’expression plus générale d’outrage au tribunal, vous comprendrez pourquoi dans la suite de ce papier.

Tommy a d’abord été emmené dans une prison assez sûre pour lui, puis transféré le 11 ou le 12 juin dans une autre prison sans raison officielle, la prison du pays où il y a le plus de musulmans (comme par hasard), et où il a vécu le calvaire jusqu’à ce que le jugement du 25 mai soit cassé pour de nombreux vices de forme le 1er août au palais de justice de Londres, et où il est sorti de prison épuisé, amaigri de 18 kg, et manifestement très éprouvé. Le juge a signifié le 1er août que Tommy devait être rejugé pour son accusation d’outrage au tribunal du 25 mai à Leeds.

Dire la vérité est interdit

L’an dernier, en mai 2017, Tommy avait fait un reportage sur un gang de prédateurs sexuels afghans, et a été condamné pour outrage au tribunal le 22 mai 2017 à 3 mois de prison avec sursis. Le public ignorait quel était l’exacte action qui avait été décrite comme outrage au tribunal. Je pensais comme la majorité du public que c’était parce que Tommy avait filmé les prévenus dans les locaux du tribunal, ce qui est interdit par la loi (d’où ma traduction « obstruction à la justice », dans ce contexte et cette compréhension de contempt of court. Que nenni ! La faute de Tommy ? : les minutes du procès du 22 mai 2017 explique sa faute : il s’est filmé devant le tribunal, comme tout journaliste, en train d’expliquer de quoi les prévenus étaient accusés, sans révéler quoi que ce soit qui doive rester secret, et en se filmant, il a marché devant le tribunal et s’est filmé quelques secondes sur les marches du palais de justice : Haro sur le baudet !

La loi anglaise interdit de filmer sur la propriété du tribunal (sauf autorisation expresse du juge). C’est donc pour ces quelques secondes malencontreuses (Tommy n’était alors pas au courant de la loi) que la police est allée le chercher le 22 mai chez lui à 4 heures du matin comme un dangereux criminel et l’a emmené au tribunal de Canterbury (à 2 à 3 heures de route de cher lui). Ses amis ont dû lui trouver un avocat à toute vitesse, qui a permis que Tommy ne soit condamné qu’à 3 mois de prison avec sursis, et non à de la prison directement comme il semble que le voulait la juge.

Traitement de défaveur

Il semble en outre que d’autres journalistes commettent cette faute de façon régulière, sans que les juges trouvent à y redire. Mais les autres journalistes ne font pas d’activisme anti-islam, ceci expliquant cela…

Bref, retour au palais de justice de Londres, comme prévu le prévu le 1er août. Nous étions plusieurs centaines (je dirais environ 500 facile – Ezra Levant, l’ancien employeur de Tommy pour Rebel Media, a parlé de 1500, ce qui me semble beaucoup, mais je peux me tromper). En tout cas, nous étions suffisamment nombreux pour que les passants s’arrêtent et se demandent quelle était cette foule qui scandait le nom de Tommy Robinson. D’après les journalistes, les pubs et bars environnant avaient fermé leurs portes par peur de cette dangereuse foule d’extrême-droite. Sauf qu’à 9 heures du matin, les pubs sont fermés, et que le café Néro juste en face du tribunal était bien ouvert, lui. Nous avons eu besoin ma femme et moi d’y prendre un café et d’y aller aux toilettes, et une petite dizaine de journalistes y étaient – ont-ils oublié qu’ils y ont pris un café pour dire que tout était fermé aux alentours par peur de la foule ?

Vers 9 heures 30, Tommy est arrivé, entouré d’amis proches qui lui servaient de gardes du corps. J’ai pu m’approcher et lui serrer la main, qu’il m’a tendue avec joie quand il m’a vu. Je venais lui témoigner mon soutien, jusqu’au bout. J’avais bouleversé à l’idée qu’il puisse retourner en prison, et que ce soit un arrêt de mort. Tommy m’est un ami cher, j’ai la chance énorme qu’il le sache. Quand on voit l’état dans lequel il est sorti de prison le 1er août, il est évident qu’il n’aurait pas survécu 2 mois de plus en prison, et c’est de 2 ans qu’il était – et est toujours – menacé. On attend d’ailleurs toujours une intervention d’Amnesty International pour les atteintes manifestes aux droits de l’homme que Tommy a subies – mais Tommy est un patriote, donc quelqu’un d’extrême-droite (il n’a vraiment rien d’un extrémiste de droite, pour ceux qui pourraient se poser la question) pour les vertueuses personnes d’Amnesty International, et il ne mérite donc pas leur attention, manifestement.

La foule scandait le nom de Tommy. L’ambiance n’était pas tendue : nous étions là pour manifester notre soutien, jusqu’au bout s’il le fallait. Que Tommy ne se sente pas seul, tel était le but.

Le public n’était pas autorisé à entrer dans la salle d’audience, mais nous avons appris très rapidement que le jugement était reporté au 23 octobre prochain.

Tommy a expliqué pourquoi ce soir-là dans une vidéo en direct sur Facebook. Tommy voulait contester les faits comme quoi aucune action de sa part n’entrait sous le coup d’outrage au tribunal, et que si c’était le cas, alors 3 autres journalistes ont parlé du procès de Leeds ce weekend-là, que le juge de Leeds qui a condamné Tommy en a été à l’époque mis au courant et que le juge n’a pourtant engagé aucune poursuite contre eux. Comment se fait-il que la loi s’applique différemment pour les uns et pour Tommy ? Tommy, d’autre part, a pu obtenir les minutes du jugement du gang de prédateurs sexuels : quelques jours après son emprisonnement, à ce procès des prédateurs sexuels, le même juge et le procureur ont parlé de la vidéo de Tommy devant le tribunal de Leeds, ont dit l’avoir visionnée en entier, et qu’à aucun moment la vidéo de Tommy ne pouvait avoir une quelconque action préjudiciable au procès. Bref, aucune obstruction à la justice, aucun tournage autre que sur la voie publique. Rien.

Mais il y a un black-out légal sur 3 procès de prédateurs sexuels musulmans à Leeds, 3 procès qui sont liés par le même silence : 2 ont maintenant eu lieu (dont celui pour lequel Tommy avait été condamné le 25 mai), et le dernier est en cours. Tommy avait sans doute d’autres détails à fournir, mais le juge à Londres a dit d’emblée que tant que le dernier procès de Leeds n’est pas terminé, il ne veut pas entendre des éléments qui interfèrent avec le jugement en cours à Leeds.
Le juge savait pertinemment que le procès de Leeds n’était pas terminé. Alors, pourquoi convoquer Tommy si tous les éléments de son procès ne pouvaient pas être discutés ? Tommy pense que c’est tout simplement pour jouer avec ses nerfs, et pour l’empêcher de reprendre son travail de journalisme. Tant qu’il n’est pas fixé sur son sort, il ne peut pas préparer grand-chose pour son travail. Le but est de le réduire au silence, le plus longtemps possible.

En tout cas, Tommy a pu voir que la foule était là, un jour de travail, pour le soutenir. Il est humble de cœur, et toujours extrêmement reconnaissant pour tout soutien qui lui est apporté. Il a tenu à remercier personnellement tous ceux qui étaient venus le soutenir jeudi dernier. J’ai dû hélas partir avant. Mon train n’attendait pas. Et ma femme, qui m’avait accompagné, n’était pas en grande forme. Pas possible pour elle d’attendre une heure de plus debout avec la foule.

Pour Tommy, les autorités pensaient lui faire passer une journée difficile. Le soutien qu’il a reçu en a fait une journée enthousiasmante.

Regardez cette vidéo prise par Ezra Levant, l’ancien employeur de Tommy : Tommy voit la foule de ses supporters en bas du palais de justice.


Tommy dit :

  • It’s such a great feeling (ça fait tellement du bien)
  • I’m so grateful to each person travelling today (je suis tellement reconnaissant à chacun de ceux qui ont fait le voyage pour venir aujourd’hui)
  • It’s unbelievable (c’est incroyable)
  • Now I want to greet everyone of them, spend time, have a photo with everyone of them, and thank every single one (maintenant, je veux saluer chacun d’eux, prendre du temps avec eux, faire une photo avec chacun d’eux, et remercier chacun d’eux)
  • It could be a long day (Ça risque d’être une longue journée)

La foule dit en bas :

  • We want Tommy out, we want Tommy out (Nous voulons que Tommy sorte, nous voulons qu’il soit libre).

Souhaitons à Tommy que la journée du 23 octobre se passe bien. Il est toujours en danger d’aller en prison, et donc en danger de mort.

Merci pour ton courage, Tommy. Il est très communicatif. Merci pour ton cœur d’or.

Richard Friand

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aurora.info

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