Macron: un davocrate chez les Vikings

Pourtant, les Danois peuvent, eux aussi, se montrer “réfractaires”, notamment vis à vis de l’immigration. Le Danemark a, en effet, musclé, ces derniers mois, sa politique migratoire, adoptant une série de lois qui durcit les règles du droit d’asile. Et l’adoption de ces mesures restrictives a fait chuter le nombre de demandeurs d’asile. Par ailleurs, les autorités danoises n’hésitent pas à évoquer les « ghettos ethniques » , qu’il faut éradiquer. Tandis qu’en France, mentionner « les territoires perdus de la République », comme l’a fait Georges Bensoussan, fait généralement polémique.

À la suite de la diffusion des caricatures de Mahomet, en 2005, Copenhague a connu une vague d’émeutes. Nicolai Sennels, un psychologue danois, auteur de Parmi les musulmans, expliquait dans son livre paru en 2009, que « l’intégration des musulmans dans nos sociétés occidentales est difficile, sinon impossible ». Pour étayer ses propos, l’auteur s’appuie sur son expérience professionnelle. Il a effectivement pu observer durant des centaines d’heures, de jeunes musulmans internés dans la prison des jeunes de Copenhague et a relevé que les problèmes d’intégration étaient directement liés à la culture de ces personnes. Il précise bien qu’il parle de culture et non pas de religion. Dans la culture musulmane, la gestion des conflits par le dialogue est considérée comme de la faiblesse de la part des occidentaux. Il ajoute par conséquent que ces jeunes musulmans avaient besoin, pour s’adapter, de règles plus limitatives et plus sévères que celles ordinairement admises. 

Il apparaît que le Danemark est attaché à son identité et à sa culture et ne veut en aucun cas y renoncer. Une autre façon de souligner que si les Danois sont, comme le dit le président français, des européens, force est de reconnaître qu’ils sont avant tout… fiers d’être danois !