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Sébastien Jallamion, ancien policier, président de l‘association Andèle, auteur du livre biographique A mort le flic !, a diffusé une lettre sur les réseaux sociaux au sujet du mouvement des gilets jaunes que nous avons retranscrit dans son intégralité.
La révolte des « gilets jaunes« , qui dès le départ a été traitée par le mépris et la rigidité du chef de l’Etat et du gouvernement, a atteint un tel stade que tout dialogue parait désormais impossible entre l’exécutif actuel et des interlocuteurs quelconques.
Les porte-paroles, qui ont tenté ou tentent encore de transmettre les revendications légitimes de ces Français qui sont entrés en résistance en dehors de tout parti politique ou de toute organisation syndicale, se heurtent à un mur : celui de la condescendance de ceux qui croient qu’il faut faire preuve de « pédagogie » vis-à vis du peuple au lieu de l’écouter.
Se considérant légitime car élu démocratiquement, Emmanuel Macron n’a pourtant pas choisi la seule issue démocratique qui s’offrait à lui : dissoudre l’assemblée Nationale, dont la législature est pourtant la plus mal élue de la Vème République du fait du taux d’abstention historique de 57,36%. Et pour cause : il ne disposerait plus d’une majorité de députés votant des deux mains chacune de ses réformes dont l’impopularité n’est pourtant plus à démontrer.
Nous sommes donc dans une situation où le président de la République ne cède rien face à la colère de son peuple, quitte à livrer la France à ceux qui ont de tout temps rêvé de la détruire, et qui profitent des troubles actuels pour commettre des exactions, comme l’ont démontré les scènes de violences perpétrées à Paris le 1er décembre, mais aussi ailleurs en province.
L’extrême-gauche rêve de sa révolution anticapitaliste, les anarchistes du grand incendie, et les islamistes de leur charia. Nous sommes loin du tableau présenté par Christophe Castaner dépeignant des milices de l’ultra droite déferlant dans Paris !
Pire encore, ces violences dont la plupart auraient pu être évitées sont aujourd’hui instrumentalisées par le pouvoir afin de laisser entendre que les français doivent choisir entre Emmanuel Macron et l’anarchie. Dans ce contexte, un recours à l’article 16 de notre Constitution est tout à fait possible, avec pour conséquences une concentration des pouvoirs entre les mains d’un homme dont l’exercice des fonctions a permis d’établir que les intérêts de la France et des français n’étaient pas sa priorité.
Dans ce contexte, comment imaginer qu’un recul (qui n’est pas d’actualité) sur la décision prise d’augmenter les taxes sur les carburants puisse aujourd’hui désamorcer quoi que ce soit ?
Nous vivons la fin d’un régime qui n’est plus que l’ombre de lui-même, l’aboutissement inévitable de décennies de choix politiques mortifères faits au détriment de l’intérêt général pour le compte d’une oligarchie sourde aux attentes des français.
La colère légitime qui s’exprime aujourd’hui est désormais si profonde qu’elle ne pourra s’estomper qu’à travers une remise à plat complète du système qui depuis 2005 a été instauré en France, et qui consiste à gouverner le pays contre la volonté de son peuple, celui-là même qui a décidé aujourd’hui d’être à nouveau maître de son destin.
Ceux qui sont au pouvoir n’ayant aucunement l’intention d’en arriver là, la lutte qui s’annonce sera longue et difficile, et passera probablement par d’autres drames que ceux qui se sont produits jusqu’ici. Mieux vaut s’y préparer, et ne pas oublier que les forces de l’ordre, déjà à bout de souffle, ne peuvent tenir indéfiniment pour protéger les personnes et les biens, et que les policiers et gendarmes ne sont pas responsables de la politique menée par ceux que les français ont élu.
Ce mouvement soudain est carrément apolitique, ce qui le rend difficile à cerner. Jusqu’à présent les revendications des Français s’exprimaient par le biais des partis politiques ou des syndicats, d’où une manipulation plus aisée pour l’Élysée Matignon. Insaisissable, le mouvement des #GiletsJaunes n’est pas prêt de se faire endormir et vampiriser.
si les GJ ne se structurent pas pour durer, ils disparaitront comme toutes les autres tentatives historiques de créer un contre-pouvoir face aux élites, seul gage de véritable démocratie.
Seules solutions définitives: référendum d’initiative populaire pour les choix nationaux et démocratie directe pour les choix locaux; sinon les égoïsmes des « représentants » prendront toujours le dessus sur le BIEN PUBLIC
Certes policiers et gendarmes ne sont pas responsables de la politique menée par ceux que les Français ont élu. Bien mal élu rappel EM 20,8 millions / MLP 10,6 millions / 16,2 millions abstentions+votes blancs+nuls, après une campagne électorale pro macron menée par les medias. A un certain moment il faut savoir faire ses choix, obéir à des ordres qui émanent d’un gouvernement qui n’est plus l’ombre que de lui même et servir les intérêts d’une oligarchie qui les méprisent tous comme les Français
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