Pacte de Marrakech : Macron veut accueillir plus de migrants

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Dans quelques jours, Emmanuel Macron engagera la France dans une politique encore plus ouverte et complaisante à l’égard de l’immigration. Il doit signer le pacte de l’Organisation des Nations unies sur les migrations les 10 et 11 décembre à Marrakech. Si de nombreux pays ont déjà annoncé qu’ils ne le signeront pas, Emmanuel Macron a déclaré, lors d’un déplacement en Belgique, que « la France soutient le Pacte pour les migrations ».
Ce pacte présente l’immigration comme un phénomène inéluctable et nécessairement bénéfique, tant pour les pays de départ que les pays d’accueil. Il propose plusieurs mesures liberticides pour les peuples et pour la presse.

Plusieurs pays refusent désormais de signer ce pacte

Hasard du calendrier ou pas, c’est le vendredi 13 juillet 2018 que 192 Etats membres des Nations unies – excepté les États-Unis – se sont accordés sur l’idée d’un pacte mondial sur la migration, qui doit être adopté à Marrakech (Maroc) les 10 et 11 décembre prochain. Ces États ont entériné l’idée d’un « pacte mondial pour une migration sûre, ordonnée et régulée ». Cependant, plusieurs pays ont annoncé qu’ils ne le signeront pas : République tchèque, Croatie, Bulgarie, Slovénie, Hongrie, Autriche, Australie, Danemark, Pologne, États-Unis, Israël, Estonie, Suisse, etc, estimant qu’il constitue une menace pour leur identité nationale.

Ce document inédit encourage en effet les États à garantir la sécurité des migrants lors de leurs déplacements transfrontaliers et à leur faire bon accueil une fois arrivés dans les pays de destination.

Approuvé avec l’autorité morale des Nations unies, reposant sur le dogme de la liberté absolue de circuler, ce texte constituera à coup sûr une base politique et juridique qui invitera mécaniquement les pays à abattre leurs frontières pour accueillir les migrations internationales.

« Légaliser l’immigration illégale »

Interrogé par le média Euractiv, Stefan Koch, porte-parole d’un syndicat conservateur allemand revient sur les conséquences de ce document non-contraignant sur les pays d’accueil.

Les problèmes et les coûts que cela engendre pour les pays d’accueil, on l’ignore totalement. La migration y est vendue comme une « source de prospérité, d’innovation et de développement durable ». C’est absolument insensé.

Le pacte a pour but de légaliser l’immigration illégale. Il veut par exemple « améliorer et diversifier les itinéraires pour une migration sûre, ordonnée et régulière ». Autre part, il demande aux États de s’engager à développer des mécanismes législatifs pour donner un statut légal aux immigrants illégaux.

Ensuite, les pays d’accueil doivent s’assurer que « les sanctions constituent une réponse appropriée à l’entrée ou au séjour irréguliers… »

En clair, on dépénalise et on enlève les sanctions pour les entrées illégales et les séjours irréguliers. Qui plus est, il faudrait qu’on s’occupe mieux des migrants, qu’ils soient légaux ou illégaux.

Sanctions contre les médias « xénophobes » 

Si le pacte ne présente aucun caractère contraignant aux pays qui le signent, il présente certaines propositions de mesures assez inquiétantes sur la liberté de la presse.

Pour lutter contre le racisme, la xénophobie ou l’intolérance contre les migrants (objectif 17), le pacte demande de «recadrer le discours sur la migration, pour qu’il cesse de véhiculer des idées trompeuses ou faussées et donne une image exacte de l’importance que revêt la migration et du rôle positif qu’elle peut jouer dans le monde actuel».

Les États signataires sont invités donc à promouvoir «les reportages indépendants et objectifs», à «sensibiliser et éduquer les professionnels des médias» sur ces questions. Cela peut aller de directives sur la «terminologie» à employer, à la fixation de «standards éthiques» concernant les reportages… jusqu’à la coupure de fonds publics aux médias «qui font la promotion systématique de l’intolérance, de la xénophobie, du racisme et d’autres formes de discrimination envers les migrants», rapporte Le Figaro.

Sera-t-il bientôt interdit aux médias d’émettre un avis contraire à la doxa en matière de politique migratoire ? Il est permis de s’interroger.

Une pétition lancée contre la signature du pacte par la France

L’annonce de la signature d’un pacte favorisant l’immigration ne fait donc pas que des heureux en France. Une pétition a été lancée sur la plateforme Change.org par Karim Ouchick, président du SIEL et conseiller régional Île-de-France, signée par plus de 2.500 personnes, deux jours après son lancement.

Je lance cette pétition pour dire Non à cette offensive de l’ONU qui menace la France et l’Europe. Macron ne doit plus ignorer notre volonté de préserver notre identité

Karim Ouchick invite « solennellement le chef de l’État à ne pas apposer la signature de la France au bas de ce Pacte liberticide » considérant qu’ « Emmanuel Macron a fait part de sa volonté d’engager la France en signant ce document, sans consulter quiconque, ni les Français, ni les corps intermédiaires de ce pays ».

 

De son côté, la présidente du rassemblement national, Marine Le Pen, qui a également lancé une pétition, s’est exprimée aujourd’hui dans une vidéo pour dénoncer le fait que d’un côté, le gouvernement ne trouve pas d’argent pour répondre à la souffrance sociale des Français mais que de l’autre, Emmanuel Macron va signer un traité qui pourrait coûter des milliards d’euros pour financer l’accueil des migrants dans les prochaines années.

A propos de l'auteur

Grégory Roose

Écrivain et éditorialiste. J'écris des essais, des nouvelles et d'autres récits courts. Mes livres sont disponibles ici

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