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Evacuation de 700 migrants à Nantes

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Près de 700 migrants ont été évacués d’un square situé au centre de Nantes où un campement était installé depuis plusieurs mois, avant d’être acheminés par bus vers cinq gymnases mis à disposition par la ville.
 
« Je suis fière que l’on soit dans une ville où la peur de l’autre ne gagne pas », s’est benoîtement félicitée la maire socialiste de la ville, Johanna Rolland, à la fin de l’opération d’évacuation, prévenant par ailleurs que « plus aucune occupation sauvage sur l’espace public ne sera tolérée à Nantes ». Il s’agit cependant de la deuxième évacuation en quelques mois.

Au total, 698 personnes ont été évacuées entre 08H00 et midi par plus de 200 fonctionnaires de police et de gendarmerie qui avaient bouclé le square Daviais, un parc arboré bordé d’un hôpital et de voies de tramway que des migrants, principalement des hommes, avaient commencé à occuper illégalement au printemps.

En vertu d’une décision du tribunal administratif rendue la veille, 668 personnes ont été « mise à l’abri » par la commune de Nantes et logées dans 5 gymnases de la ville où deux repas leur seront servis quotidiennement. Une « mise à l’abri » dont ne bénéficient pas systématiquement les nombreux Français vivant sous le seuil de pauvreté malgré un emploi et des enfants à charge.

L’hébergement dans les gymnases de ces migrants – majoritairement originaires de Guinée, Erythrée, Somalie et Soudan, selon la préfecture de Loire-Atlantique – ne sera que temporaire.

« La mise à l’abri dans les gymnases de Nantes ne doit pas durer au-delà de début octobre », a prévenu Mme Rolland, expliquant que plusieurs lieux d’accueil mieux adaptés et situés à Nantes et dans le département étaient à l’étude.

Le tribunal a en effet enjoint l’Etat et l’Office français d’immigration et d’intégration (Ofii) à orienter « dès que possible, les personnes migrantes concernées vers des dispositifs d’accueil correspondant à leur situation administrative ». « L’Etat doit prendre le relais, c’est une nécessité à l’échelle nationale, c’est le rôle de la France, patrie des droits de l’Homme », a insisté Johanna Rolland dans un registre victimisant, estimant que « la politique d’asile telle qu’elle est menée par le ministère de l’Intérieur n’est pas à la mesure de la situation ».

A Nantes, près de 50.000 personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté et le taux de chômage avoisine les 17%.

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aurora.info

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