« Tête de chameau », « Tu t’appelles Jamal », les insultes racistes de Yassine Belattar envers Jean Messiha

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Dans un Tweet adressé à Jean Messiha, haut fonctionnaire et cadre du Rassemblement national, le comique franco-marocain Yassine Belattar a tenu en toute impunité des propos racistes et injurieux à son encontre, au point de s’interroger sur la santé mentale de celui qui a intégré le Conseil présidentiel des villes à la demande d’Emmanuel Macron qu’il appelle son “ frère ”et à qui il donne des tapes dans le dos.

Mais les foudres de la justice impartiale ne s’abattent pas sur tous les mortels. Pour l’heure, seule la santé mentale de Marine Le Pen semble inquiéter les juges. Le cas Belattar devrait pourtant faire l’objet d’une étude, si ce n’est d’une enquête, approfondie.

« Wallah Jean tu t’appelles pas Jean. Tu t’appelles Jamal minimum »

En réponse à un Tweet de Jean Messiha qui reprochait à l’ami autoproclamé du Président de considérer la France comme « un hall de gare inauguré avant-hier, sans histoire et sans géographie », ce dernier s’est fendu d’une réplique tout en finesse, affublant le Rassembleur d’une « tête de chameau », considérant qu’il n’était pas né « du bon côté de la Méditerranée » (sic), concluant qu’il ne pouvait s’appeler Jean, eu égard à ses origines égyptiennes, mais « Jamal au minimum ».

Votre tête de chameau confirme que vous êtes né du mauvais côté de la Méditerranée.

Wallah Jean tu t appelles pas Jean.

Tu t’appelles Jamal minimum. https://t.co/L8vruFuDg2

— Yassine Belattar (@BelattarYassine) 20 septembre 2018

Que fait le juge pénal ?

Les membres du Rassemblement national n’ont pas le droit à l’erreur. La justice s’empresserait d’engager des poursuites à leur encontre. C’est ainsi que Muriel Coativy, déléguée départementale de la fédération Rassemblement national du Rhône s’est trouvée décontenancée lorsqu’elle a reçu une convocation pour « provocation à la haine » et « violence en raison des origines » suite au déploiement d’une banderole opposée à l’immigration clandestine sur laquelle on pouvait lire « Français d’abord clandestins dehors ». Cette enquête a été provoquée par le procureur de la République.

Après la persécution financière et judiciaire du @RNational_off, les militants du @RN69_officiel font l’objet d’une enquête ouverte par le procureur de la République de #Lyon pour provocation à la haine parce qu’ils ont déployé une banderole « Français d’abord » #alertedémocratie pic.twitter.com/fQWhwUcd5e

— COATIVY Muriel (@MurielCoativy) 26 juillet 2018

Par soucis d’équité, d’impartialité et de justice tout simplement, un procureur ne devrait-il pas convoquer Monsieur Belattar pour répondre de ses paroles ? Reste à savoir si les propos tenus par Yassine Belattar sont-ils susceptibles de poursuites judiciaires. Ils le sont, assurément.

La loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881 distingue et sanctionne l’injure raciste, la diffamation, la provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée.

Ce racisme peut se traduire par des propos à l’égard d’une personne en raison de son origine imaginée à partir de l’apparence physique, de la couleur de peau ou du nom de famille. Quand ce racisme s’exprime sous forme de propos injurieux publics, ce qui est avéré dans le cas d’une publication sur Twitter, il est clairement puni par la loi. Ce Tweet de Yassine Belattar est répréhensible à au moins deux titres.

L’injure raciste

« Votre tête de chameau confirme que vous êtes né du mauvais côté de la Méditerranée »

La loi définit l’injure raciste comme « toute expression outrageante, terme de mépris ou invective adressé à une personne ou à un groupe à raison de leur origine ou de leur appartenance à une ethnie, une nation, une prétendue race ou une religion déterminée » .

Lorsqu’elle est publique, son auteur encourt jusqu’à un an de prison et 45.000 € d’amende (articles 29 alinéa 2 et 33 alinéa 3 de la loi du 29 juillet 1881).

La diffamation raciste

« Votre tête de chameau », « Jean, tu t’appelles pas Jean. Tu t’appelles Jamal minimum. »

Si les propos tenus imputent des faits précis qui portent atteinte à l’honneur d’une personne en raison notamment de son origine ou de son apparence physique, il s’agit de diffamation raciste.

Lorsqu’elle est publique, son auteur encourt jusqu’à un an de prison et/ou 45 000 € d’amende (articles 29 alinéa 1 et 32 alinéa 2 de la loi du 29 juillet 1881).

Le racisme communautaire demeure impuni

Ce tweet est un condensé de ce que j’appelle le racisme communautaire.

Cette forme de racisme se voile derrière le masque de la légitimité, de l’humour de l’autodérision : « je ne suis pas raciste en disant cela car je suis moi-même maghrébin-Français-Noir-(rayez la mention inutile) ». Ce racisme communautaire permet donc à la minorité visible de critiquer et d’agresser tout individu dont elle estime qu’il est issu mais qui fragilise par ses actes, ses pensées et ses paroles le combat communautariste et victimaire que mène la communauté contre des discriminations dont elle se prétend victime. Ce racisme communautaire fustige celui qui s’en échappe, critique celui qui s’en défend, ostracise par contumace l’Etranger devenu Français par envie, par effort, par devoir, par amour de la France.

Toléré par les médias, les associations et la justice, il permet au communautarisme de dénoncer en toute impunité et par tous les moyens une sorte de brebis galeuse qu’il faut affliger pour maintenir la crédibilité du combat anti-assimilationniste qu’il mène.

Vannes racistes, propos nauséabonds

Yassine Belattar est un chantre du racisme communautaire. Il en a d’ailleurs fait son fond de commerce. Si ce n’est pas la première fois qu’il agresse verbalement Jean Messiha, qui a toujours refusé de s’enfermer dans le communautarisme revendicateur et victimaire, le comique est un habitué de la petite phrase polémique et du propos raciste déguisé en trait d’humour.

Yassine Belattar, le fou officiel du Président qui entretient des relations ambiguës avec certains milieux islamistes, est un habitué des déclarations polémiques, souvent à caractère raciste. Un article paru en mars 2018 dans le quotidien 20 minutes revient sur les nombreuses polémiques autour de l’humoriste. Accusé d’antisémitisme, d’homophobie, de racisme, d’agressivité, Yassine Belattar a beau jeu de se camoufler derrière le droit à l’humour et la dérision. Mais ça ne fonctionne pas et il se retranche rapidement derrière l’argument imparable de la victimisation par des méthodes « outrancière et malhonnête » pour reprendre les propos du chroniqueur Raphaël Enthoven.

Comme le révèle Karen Adhar, Belattar est un habitué des « blagues » racistes, ce dernier n’hésitant pas à créer de toute pièce des clivages racialistes sur fond de conflits interpersonnels pour prendre parti et crier à la victimisation. Dans une affaire n’opposant pas frontalement les footballeurs Karim Benzema et Olivier Giroud, le premier n’étant pas sélectionné en équipe de France, Belattar « s’attaque violemment à Giroud , mélangeant explicitement considérations sportives et raciales, créant entre les deux un clivage nauséabond entre d’un côté l’ Arabe et de l’autre le Blanc », constate Karen Adhar sur son compte Twitter.

Yassine Belattar aime bien faire le donneur de leçons à la télé, pourtant ses propos sur Twitter posent problème, il y fait exactement ce dont il accuse les autres [thread]. D’abord, il fait régulièrement des blagues racistes (petite compilation): pic.twitter.com/H81RByokPz

— Karen Adhar (@KarenAdhar) 2 décembre 2017

Qualifié de «Dieudonné de Macron» et d’«islamiste» dans certains médias, Yassine Belattar vient précisément de copier un propos de l’humoriste Dieudonné à l’encontre d’Eric Zemmour pour insulter Jean Messiha: « regarde ta gueule, on dirait un dromadaire »(sic).

Yassine Belattar a démontré qu’il est incapable d’engager un débat d’idée en toute courtoisie avec Jean Messiha. Mais la question de son impunité pose question.

Aucun procureur ne semble avoir eu le courage de saisir une juridiction pour que la multitude des propos outranciers qu’il a tenus soient enfin jugés. Quant aux associations qui prétendent combattre le racisme, leur silence est assourdissant.

Grégory Roose 

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aurora.info

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