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Lettre d’un paysan au peuple de France

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Mes chers compatriotes,

J’ai écrit d’un jet le Pacte citoyen de l’alimentation, au retour de la traite le 18 juin dernier, tout empli que j’étais encore du souvenir de ma Perrette, ma grande sœur de souffrance : Céline, la laitière des Côtes d’Armor.
Pour le seul amour de la terre nourricière de mon pays, je suis parvenu à mettre en mots ce contrat moral et social que beaucoup appellent de leurs vœux sans jamais oser le définir concisément.
Afin que cesse le Bal des pendus, qui devrait faire honte à notre République du XXIe siècle, en paladin, j’invite les hommes et les femmes de bonne volonté qui ont siégé aux États généraux de l’alimentation à s’en inspirer car je plaide pour que l’économie soit enfin au service de l’homme. 
Déjà en son temps, Voltaire disait : « on a trouvé, en bonne politique, le secret de faire mourir de faim ceux qui, en cultivant la terre, font vivre les autres. »
Mon ennemie, c’est la grande distribution. Elle est pourtant essentielle à mon salut mais il faut que cesse dès demain cette grande confiscation systématique et incontournable qui saigne à vif notre agriculture et d’un sang pur abreuve nos sillons…
Au nom du patriotisme économique et par la seule volonté des citoyens-consommateurs, je souhaite que le serment soit fait de porter ce texte symbolique, à la puissance des fourchettes, jusqu’à l’Assemblée nationale pour une démocratie alimentaire : peuple de France, plébiscite ce manifeste inédit, universel et révolutionnaire, porte le auprès de tes nouveaux députés pour que le PCA soit traduit dans la loi avant l’abrogation de la LME ! 
Une nuit caniculaire de juin, je tentais de trouver au dehors le sommeil, allongé, tranquille sur l’herbe fraîche tel mon fol ami de Trivy, Jérôme, cet autre moi qui a deux trous rouges au côté droit. Face à la Voix lactée, dans mon auberge à la Grande Ourse au bout d’une voie sans issue, je songeais aussi à mon cher Verlaine quand j’eus soudain cette révélation que pour fendre le système et heurter les consciences : il me suffirait d’assumer publiquement ce que je suis, je crois, depuis toujours, un paysan saturnien. 
« Or ceux-là qui sont nés sous le signe Saturne, Fauve planète, chère aux nécromanciens, Ont entre tous, d’après les grimoires anciens, Bonne part de malheur et bonne part de bile. »

Écrit au solstice d’été, par Jérôme Caillerez – le 21 juin 2017-

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