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L’arrivée des partis identitaires en Espagne

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Les Espagnols, dirigés par un président du Parlement socialiste sans majorité, commencent à se réveiller et à observer ce qu’il se passe sur les réseaux sociaux au lieu de regarder les treize chaînes publiques, sans compter les chaînes régionales, toutes appartenant à l’État espagnol et distillant à longueur de journée la voix du gouvernement. Au niveau de l’information, l’Espagne est quasiment un pays totalitaire. Heureusement, l’État ne contrôle, pas encore, les réseaux sociaux.

Cette omniprésence de langue de bois et de corruption institutionnalisée donne des idées à certains, qui commencent sérieusement à se faire entendre, prônant un changement en profondeur du pays, gouverné depuis le XIXe siècle par deux forces politiques interchangeables.

Pour vérifier tout cela, votre serviteur s’est déplacé dimanche à Valencia, où se tenait une réunion de militants identitaires et réformateurs, pour entendre le secrétaire général de Vox, Javier Ortega Smith.

Première constatation, l’assistance est très nombreuse et une partie des militants n’a pas pu entrer dans la salle. Il faut dire que ce mouvement a le vent en poupe et prétend entrer au Parlement européen, au grand dam des partis traditionnels ; les derniers sondages en font foi. Dans leur for intérieur, nombre d’Espagnols rêvent d’un coup de balai à la française, pour remettre les compteurs à zéro en préconisant des idées qui n’ont rien de macroniennes. Ces élections européennes vont clarifier les orientations de l’Espagne, d’autant que le même jour, se dérouleront les élections municipales.

Le programme de ce parti se développe en dix points :

➢ Unité de l’Espagne avec la suspension immédiate des autonomies.

➢ Promotion des valeurs de la famille en montrant que le fœtus est un enfant, défense des personnes âgées ou invalides. Don d’un chèque scolaire pour garantir la liberté d’éducation.

➢ Lutte contre les dépenses inutiles comme celles pour les autonomies, les dépenses politiques, les subventions aux partis politiques, syndicats et organisations entrepreneuriales. Suppression du Sénat.

➢ Lutte contre la corruption
Fin des indulgences, durcissement des peines pour les corrompus, renforcement du pouvoir judiciaire.

➢ Mise en place d’un système éducatif et sanitaire unique.

➢ Lutte contre le fondamentalisme islamique, en fermant certaines mosquées et en contrôlant davantage les frontières. Arrestation et expulsion des imams extrémistes. Refus d’intégrer la Turquie à l’U.E.

➢ Baisse des impôts et augmentation des retraites, de 250€ / mois.

➢ Contrôle de l’immigration en fonction des besoins nationaux.

➢ Aide à ceux qui créent des emplois et de la richesse. Baisse des frais des autoentrepreneurs.

➢ Retour au poids qu’avait l’Espagne en Europe et reprise du contrôle de la souveraineté du pays.

Évidemment, Vox rejoint la cohorte de ceux qui ont remporté des élections sur un tel programme. Et son président, jeune et très charismatique, sait se mettre en scène, à l’instar des grands dirigeants de ce monde. Une grande partie des Espagnols semblent séduits par ce que propose ce parti, implanté dans chaque province.

Comme l’Italie, l’Espagne suit le chemin du populisme, au sens originel du terme, à la grande surprise des partis existants, car Vox n’est pas isolé et les scandales de corruption des grands partis traditionnels ont été trop nombreux en Espagne.

 
Pierre BRU, correspondant Adoxa Espagne

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