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Face aux difficultés, le nouveau président espagnol allume un contre-feu

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Le PSOE, revenu par hasard au pouvoir par l’intermédiaire de Pedro Sanchez, président du gouvernement d’Espagne, mais sans majorité au Parlement, souffle sur les braises de la guerre civile. En bon idéologue du Parti socialiste des années 80 qui n’arrive pas à assurer sa mutation vers la social-démocratie, comme dans les autres pays de l’Union européenne, le PSOE qu’il dirige reste un avatar du communisme stalinien qui a soutenu les Républicains lors de la dernière guerre civile espagnole.

Confrontée à une immigration subsaharienne soudaine, rejetée par la grande majorité des espagnols, des problèmes financiers récurrents et une dette abyssale, le gouvernement Sanchez, comme tous les politiques qui n’ont plus d’idées, pense à créer de nouvelles taxes. Par populisme, cette fois-ci, ce seront les banques, donc le grand capital dans l’idéologie gauchiste, qui seront visées au risque de les voir s’exiler fiscalement ou de faire, au bout du compte, payer la nouvelle taxe par leurs clients. Cela paraît une évidence, mais pas pour tous ces tricheurs.

Par ailleurs, confrontée au problème de l’équilibre des dépenses sociales, l’Espagne a fort à faire. Elle doit augmenter sa collecte, qui est de moins de 40% du Produit intérieur brut (PIB) alors que la moyenne de la zone euro atteint 46%. Afin de trouver les fonds nécessaires, voilà qu’il prend l’idée au nouveau Président de vouloir taxer des entreprises de technologie dont il n’a apparemment pas compris que ce sont les gisements d’emplois du futur. L’Espagne est déjà complètement à la traîne en termes de nouvelles technologies de haut débit et de formation dans ce domaine devenu mondialement stratégique. Alors, pour boucher les trous, comme Macron l’a fait en France, on s’attaque aux retraités car le Fonds de Réserve de la Sécurité sociale fond comme neige au soleil et les retraités manifestent par dizaines de milliers, dans tout le pays, pour ne pas se faire tondre.
Le gouvernement doit garder à l’esprit qu’il est en concurrence dans un environnement mondial et que ces nouvelles taxes seront de vraies fosses à chômeurs et de vraies incitations à quitter le pays pour les entreprises de la finance et de la high-tech. On a vu ça ailleurs.

Beaucoup d’économistes européens estiment qu’imposer unilatéralement une taxe aux entreprises de la finance ou de la technologie, sans le faire au moins au niveau européen, ne peut que faire fuir ses entreprises. Nous avons changé d’époque et les hommes politiques espagnols, qui ont pris l’habitude d’acheter leurs diplômes, ont du mal à le comprendre. Évidemment, il est plus difficile de toucher des rétrocommissions sur la high-tech très internationalisée que sur les banques du pays ou les travaux publics. Il faut quand même savoir que l’Espagne est rongée par la corruption et qu’il ne se passe pas une semaine sans qu’un nouveau scandale soit découvert par les juges ou la presse.

Contre-feu identitaire

Bref, les problèmes réels de l’Espagne sont nombreux, mais pour le nouveau gouvernement socialiste, le transfert des restes du corps de Franco, installé dans le mausolée de « El Valle de los Caídos », c’est-à-dire la vallée de ceux qui sont tombés pendant la guerre civile, est devenu une priorité ayant pour effet collatéral de ranimer la flamme des partis identitaires qui reprennent du poil de la bête alors qu’ils n’en demandaient pas tant ! Comment ce gouvernement n’a-t-il pas pressenti ce retour de bâton ? L’Espagne va donc envoyer des députés de la droite conservatrice et populiste au parlement européen. C’était inespéré pour les Espagnols !

Mais alors, pourquoi ne pas faire transférer les cendres de Christophe Colomb, dont le tombeau trône à l’intérieur de la cathédrale de Séville, puisqu’il a fait massacré des dizaines de milliers d’Indiens d’Amérique et détruit plusieurs civilisations précolombiennes, sans oublier au passage, et au nom du Christ, de mettre la main sur leurs richesses impies ?

On nage en plein obscurantisme idéologique et tout ce ramdam fait que la société espagnole, déjà atteinte dans son unité en Catalogne, au Pays basque et dans divers autres endroits du pays, se fracture un peu plus sur ce sujet qui aurait dû être enseveli dans les oubliettes de l’Histoire.

Pierre Bru de Peyrelevade

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aurora.info

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  • Ces ignobles imbéciles, des tricheurs déjà sur le plan privé – gouvernement de pitres et de menteurs: thèse plagiée du "president" et masters bidons de plusieurs ministricules, affaires de triche fiscale à répétition, enregistrements rendus publiques à propos de la ministre de la justice où la vilenie se joint à la bassesse la plus abjecte… – conduiront inévitablement l'Espagne à la catastrophe. Mais, que voulez vous, c'est un gouvernement de "gentils" face aux affreux méchants de la droite, donc, malgré tous les malgré son qu'on puisse imaginer, ils conduiront gaîment leur pays à la division et au déclin si ce n'est à l'affrontement civil…

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