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Khaled-al-Assaad, un homme devrait avoir son nom sur le fronton des écoles, sur les murs des places publiques ou d’un musée français! Or, il n’en est rien. Khaled-al-Assaad, archéologue de renommée mondiale et ancien directeur du musée de la citée antique de Palmyre dans le centre de la Syrie.
Il a été décapité par Daech à 82 ans en août 2015 ! Cela fait maintenant trois ans.
Il a refusé de partir devant l’ennemi djihadiste pour organiser le sauvetage des trésors archéologiques, joyaux du monde gréco-romain (le nôtre), sur lesquels il avait veillé pendant plus de 50 ans. La cité qui l’avait vu naître et qu’il avait fait classer au patrimoine mondial de l’Humanité par l’UNESCO allait tomber sous la coupe des barbares. Au prix de sa vie, il a fait transférer à Damas plus de 400 pièces. Capturé puis torturé, il a refusé de prêter allégeance à Daech qui cherchait le prétendu trésor de Palmyre et de révéler les caches des chefs-d’œuvre. Il a voulu mourir debout et non à genoux comme les palmiers et les colonnes de sa ville antique.
Les islamistes ont brisé son corps comme celui du lion d’Athéna Al-Lat, car il représentait la science, l’art et l’ouverture à l’Occident. Mais ils n’ont pas brisé son âme ni son œuvre ! Grâce à son travail et à son courage, Palmyre la Romaine est éternelle ! Les islamistes ont morcelé des statues, tué un homme de culture, mais ils ont fait naître un mythe et un héros.