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La presse française vient de nous offrir un nouvel exemple de sa capacité à crier « au fou », sans aucune preuve tangible, dès lors qu’une attaque sur le sol français s’apparente, dans son modus operandi, à un acte terroriste. Ce réflexe est d’autant plus étonnant qu’il contraint souvent les médias à se dédire, parfois dans l’heure, faute d’avoir pris le temps de vérifier ses sources.
Mais dans la course à la dissimulation, l’important est d’étouffer au plus vite un potentiel attentat commis au nom de l’Islam.
C’est ainsi qu’après l’attaque au couteau sur quatre passants par un « jeune homme aux cheveux longs », la presse écarte immédiatement la piste terroriste puisque « le jeune homme est connu pour ses troubles psychologiques ». Mis à part un médecin, qui donc peut attester que ce criminel est fou ? Cette information est donc fondée sur des affirmations d’usage, pavloviennes, dont l’objet est précisément de servir la doxa du « pas d’amalgame ».
Pourtant, on apprend un peu plus tard que l’agresseur est afghan, mais d’abord présenté comme un jeune homme arrivé en septembre de Guadeloupe, qui a intégré le service militaire adapté, alcoolisé au moment des faits. L’Armée française était donc informée que cet homme était atteint de troubles psychologiques suffisamment graves pour attenter à la vie des 4 personnes en pleine rue ? Si c’était le cas, nous assistons à la naissance d’un nouveau scandale et les médias devraient enquêter.
Mais dans cette affaire comme dans tant d’autres similaires, la presse ne sait rien mais nous dit ce qu’il convient de croire pour prévenir le pire des crimes à ses yeux : l’esprit critique du lecteur.
