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Sur l’islam et la Diversité, Valérie Pécresse cultive l’ambiguïté. Pourtant, elle favorise depuis longtemps le développement des communautarismes et de l’islam en France.
Pour connaître les véritables intentions d’un candidat, il ne suffit pas de lire son programme, encore moins de se satisfaire d’un laconique “Rien, il faut me croire”, comme l’a lancé Valérie Pécresse à David Pujadas qui lui demandait ce qui garantissait qu’elle ne changera pas d’avis demain. A la lecture des premières pages du projet politique de la candidate LR à l’élection présidentielle, l’ambiguïté saute aux yeux, cultivant les références de gauche comme de droite. Son effigie, allégorie d’une Marianne moderne, reprend les codes de la célèbre affiche bleue et rouge du candidat démocrate Barack Obama. Pour autant, les premières lignes sont consacrées à la lutte radicale contre l’immigration tout en défendant “les valeurs de la République”, expression chère aux islamo-gauchistes qu’elle fustige quelques pages plus loin. Décidée à lutter avec force contre l’islamisme auquel elle juge utile d’ajouter l’adjectif “radical”, elle interdira le port du voile, mais seulement s’il est “forcé”. Elle renforcera “l’intégration”, mais pas l’assimilation. Elle luttera contre l’immigration, mais favorisera la natalité de tous les parents dès le premier enfant. Valérie Pécresse semble manier à merveille le “en même temps”, symbole de la Macronie.
Valérie Pécresse semble manier à merveille le “en même temps”, symbole de la Macronie.
L’ambiguïté est un peu la marque de fabrique de Valérie Pécresse qui redoute d’être accusée de complaisance avec l’Islam, ce qui avait valu à Alain Juppé le surnom d’Ali Juppé qui le décrédibilisa en 2016. Si aujourd’hui, la candidate affirme se battre “au quotidien contre les islamo-gauchistes et les racialistes”, elle n’a jamais rechigné à entretenir des liens très cordiaux avec les représentants de l’Islam en France et les promoteurs de la “Diversité”. En Août 2015, devant les représentants de la communauté musulmane en Seine-Saint-Denis, Pécresse se faisait héraut de la “lutte contre l’islamophobie”, entretenant cette mascarade sémantique destinée à conférer un statut de victime aux agresseurs qui s’en plaignent, ajoutant qu’”on doit pouvoir donner aux musulmans ce que l’on donne aux Français et aux Juifs”, distinguant, par une nouvelle ambiguïté, Français, Juifs et Musulmans. Plus récemment, en août 2021, Valérie Pécresse célébrait l’Aïd-El-Fitr, importante fête musulmane, à la grande mosquée de Paris. A sa décharge, c’est l’une des rares politiques à adresser également ses vœux aux chrétiens lors des grandes occasions. Pour autant, sa complaisance avec l’Islam est les promoteurs de la Diversité, faux-nez du racialisme qu’elle prétend combattre, ne s’arrête pas là. Pécresse a participé à de nombreux évènements pro-diversité au cours des dernières années. Le 23 mars 2016, elle présidait la cérémonie « Diversité et Réussite » organisée par la fondation de l’X. Le 22 février 2010, elle s’engageait, aux côtés de Patrick Karam, pour la Diversité et l’égalité des chances, présentant ses engagements contre les discriminations et pour l’égalité des chances, favorisant à cette occasion l’émergence de nombreuses associations communautaristes.
Alors ministre, Valérie Pécresse commande un rapport pour favoriser la Diversité à un sociologue qui deviendra proche des mileux islamo-gauchistes et décoloniaux
Et quand Pécresse était au pouvoir, elle n’a pas renié son appétence pour la Diversité. En 2008, alors ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, elle commanda un rapport pour faire de la Diversité « un enjeu essentiel de la vie collective, à tous les niveaux » au sociologue Michel Wieviorka accusé par Marianne, quelques années plus tard, de complaisance et de connivence avec les milieux « islamo-gauchistes » et décoloniaux que prétend combattre Valérie Pécresse. Ambiguïté, quand tu nous tiens…
