Islamophobie : se victimiser pour mieux islamiser

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La lutte contre l’islamophobie est un procédé redoutable utilisé par la plus puissante organisation musulmane pour accélérer, sous couvert de victimisation, l’islamisation de la France et de l’Occident

Dans son rapport sur l’islamophobie rendu en mars 2022, l’Organisation de coopération islamique (OCI) déclare que la France abrite le plus grand nombre de musulmans en Europe. Plutôt que d’œuvrer à l’assimilation des communauté musulmanes à leur pays d’accueil, cette organisation internationale œuvre pour le maintien de leur identité musulmane et condamne la prétendue islamophobie des pays hôtes par l’utilisation de discours islamophobes en public et dans les interventions politiques, en particulier de la part des mouvements populistes et d’extrême droite, demandant aux instances européennes d’intervenir pour s’attaquer au phénomène de toute urgence.

A la lecture de ces lignes, quiconque connaît la nature profonde de l’islam ne saurait être étonné par cette énième manœuvre de victimisation pour mieux se répandre à travers le monde. Selon moi, l’islamophobie est une redoutable arme de victimisation massive utilisée par l’envahisseur pour faciliter sa démarche de colonisation islamique. Mes mots vous paraissent crus et injustes ? Cette mascarade autour de l’islamophobie fait partie d’un plan établi au grand jour en 2000 : la volonté d’islamisation de l’Occident. Vous demeurez perplexe ? Je vous comprends. Je vous suggère donc de lire très attentivement les lignes qui suivent.

Les origines du terme islamophobie

Le terme islamophobie est assez ancien et semble daté de 1910. Aux origines du mot islamophobie – relevé dans cet essai La politique musulmane dans l’Afrique Occidentale Française (1910)-, un rédacteur de l’administration coloniale africaine qui constatait que de nouvelles expressions étaient diffusées dans le but sous-jacent de discréditer la résistance à la domination française en Afrique. L’auteur, Alain Quellien définit l’islamophobie comme « un préjugé contre l’islam répandu parmi les peuples de civilisation occidentale et chrétienne » et tenu par des personnes qui considèrent l’islam comme un « ennemi naturel et irréconciliable des Européens ».

J’invite les lecteurs qui souhaiteraient en savoir davantage sur Alain Quellien à consulter cette étude sur l’auteur.

Alain Quellien a proposé une définition de l’islamophobie contextuelle à son époque, celle de la domination des Européens en Afrique. Aujourd’hui, l’islamophobie change de dimension puisque ce n’est plus l’Européen qui est l’occupant illégitime d’une terre Noire, Arabe et musulmane, mais l’Islam qui envahit une terre Blanche et chrétienne : l’Europe. Ainsi, si la première définition de l’islamophobie correspondait à une attitude agressive et illégitime (bien que réaliste et intemporelle sur certains points) des colons sur une terre étrangère, elle doit de nos jours davantage correspondre à un mécanisme de défense des autochtones européens vis-à-vis de la colonisation islamique qui représente une menace pour leur identité et leur existence en tant que peuples millénaires.

La première question qu’il convient de se poser est « qu’est-ce que l’Organisation de coopération islamique (OCI), auteur de ce rapport sur l’islamophobie ? » . Implantée en Arabie Saoudite, qui applique la charia, l’OCI est la deuxième plus grande organisation après les Nations unies avec 57 Etats membres dans 4 continents. L’OCI est le porte-voix du monde musulman dont elle assure la sauvegarde et la protection des intérêts dans les domaines économiques, sociologiques, culturels et politiques. L’OCI possède de nombreuses institutions à travers le monde qui mettent en œuvre ses programmes. Autres questions, en intervenant auprès de l’Union Européenne sur des affaires françaises, considérerait-elle que la France fait partie du monde musulman ? Quels sont les programmes qu’elle développe ?

L’Europe, fragilisée par le multiculturalisme, est une terre à conquérir

L’OCI a élaboré un nouveau programme d’actions (2016-2025) qui s’appuie sur les dispositions de la Charte de l’OCI et se décline en 18 domaines prioritaires et 107 objectifs. Les domaines prioritaires incluent les problématiques de la paix et de la sécurité, la Palestine et Al-Qods, la lutte contre la pauvreté, la lutte contre le terrorisme, l’investissement et les finances, la sécurité alimentaire, la science et la technologie, les changements climatiques et le développement durable, la modération, la culture et l’harmonie interconfessionnelle, l’autonomisation des femmes, l’action humanitaire islamique commune, les droits de l’homme et la bonne gouvernance, pour ne citer que ceux-là. Magnifique vitrine, n’est-il pas ? Pourtant, un document de l’ISESCO, un organisme sur le modèle de l’UNESCO créé par l’OCI, rassemble les déclarations des 57 pays musulmans du globe qui s’accordent s’accordent tous à l’unanimité pour considérer l’Europe comme une terre à conquérir. Dans ce document, sobrement intitulé Stratégie de l’Action Islamique Culturelle à l’extérieur du Monde islamique, il est clairement écrit qu’à la civilisation européenne, il faut substituer une société islamiste basée sur la charia. En croyant fermement que les communautés musulmanes d’Europe forment un élément constitutif important de la Oumah islamique répandue et étalée sur une aire géographique extrêmement vaste, l’ISESCO a tenu, depuis sa création en 1982, à protéger l’identité islamique des communautés islamiques vivant en occident et a ainsi élaborée cette stratégie orientée vers nos communautés vivant en Occident (page 10). Les sociétés occidentales deviendront multiraciales et multiculturelles. Elles cesseront d’être des ensembles monolithiques, compacts et homogènes qui furent édifiés le long de l’histoire sur des structures économiques, sociales et culturelles bien définies, pour se transformer en sociétés composées d’ethnies, de forces culturelles et de religions diverses (page 62). Prenez le temps de lire ce rapport. Tout y est. Depuis 20 ans, avec notamment le regroupement familial, ce plan se déroule sans que les politiques et les pouvoirs publics occidentaux ne s’en émeuvent.

L’OCI ou l’Islam à la conquête de l’Occident

Jean-Frédéric Poisson, président du Parti chrétien-démocrate (PCD), a publié en 2019 un livre « explosif » révélant ce document stratégique adopté en 2000 par les Etats musulmans de l’OCI pour installer en Occident une civilisation de substitution. Dans un entretien publié sur le site de l’association Clarifier, l’auteur étaie sa démonstration . Chaque musulman a le devoir de protéger et de fortifier partout sa communauté (l’Oumma) et d’assurer la propagation de tous ce qui la constitue. Il y a une vingtaine d’années, les Etats islamiques de l’OCI constataient que les communautés musulmanes occidentales n’étaient plus en situation de transmettre l’Islam dans de bonnes conditions aux nouvelles générations, et donc de répondre à cette double obligation. La Stratégie culturelle islamique vise donc d’abord à ré-enraciner les musulmans occidentaux dans leur culture et leur foi, pour qu’ils soient acteurs de l’islamisation universelle. La déréliction actuelle de l’Occident, le vide que représente la société de consommation, ont évidemment, aux yeux des responsables musulmans, vocation à ouvrir la voie au seul projet de civilisation qui soit à la fois exigeant et profitable à l’homme : l’Islam. Le document que je commente dans mon livre planifie ce remplacement. Il évoque lui-même la volonté d’installer une société islamique pure et saine en Occident. Le document évoqué par J.F Poisson est toujours disponible, ainsi que d’autres, sur le site de l’ISESCO, département culturel de l’OCI. L’auteur poursuit : le projet conquérant de l’islam est simple : dominer culturellement et juridiquement l’Europe et convaincre les Européens non musulmans d’agir en sa faveur. Il s’agit de rééditer la stratégie et l’œuvre de Mahomet, en sa double qualité de chef politique et militaire, qui sut utiliser les ressources des peuples conquis ou asservis. L’islam veut soumettre l’Occident à la dhimmitude, statut juridique qui autorise les juifs et les chrétiens à conserver leurs croyances moyennant le versement un impôt per capita. Tel est le sort des mécréants en pays musulman. En attendant que cette soumission s’instaure en Occident, nos pays sont très vivement priés de laisser s’installer sur leur sol les communautés musulmanes régies par leur droit propre et disposant de leurs écoles. Cette logique séparatiste n’est pas seulement destinée à conforter l’identité des musulmans occidentaux, elle vise aussi à fracturer nos sociétés pour permettre à l’islam de s’y installer plus facilement. Telle est l’essence même du projet politique de la stratégie .

Au cœur de cette stratégie, la prétendue islamophobie est un outil redoutable qui a le double avantage d’être avancé par les prédicateurs islamiques et adopté par les « belles âmes » occidentales qui y trouvent un moyen de se parer de vertu en défendant une communauté désignée comme opprimée et discriminée.

L’islamophobie, ce « racisme imaginaire », est une arme de dissuasion massive

En 2017, le philosophe Pascal Bruckner publiait « Un racisme imaginaire : islamophobie et culpabilité » aux éditions Grasset. Selon l’auteur, il existe assez de racismes véritables pour que l’on n’en invente pas d’imaginaires. Depuis trente-cinq ans, le terme d’« islamophobie » anéantit toute parole critique envers l’islam. Il a pour double finalité de bâillonner les Occidentaux et de disqualifier les musulmans réformateurs. Il avance que l’islam n’étant pas réductible à un peuple, puisqu’elle a une vocation universelle, lui épargner l’épreuve de l’examen, entrepris depuis des siècles avec le christianisme et le judaïsme, c’est l’enfermer dans ses difficultés actuelles. Et condamner à jamais ses fidèles au rôle de victimes, exonérées de toute responsabilité dans les violences qu’elles commettent. En 2019, le sociologue Philippe d’Iribarne, dans son essai Islamophobie – Intoxication idéologique (Albin Michel), juge que le concept d’islamophobie est une manipulation qui nuit à la paix civile. Sa conclusion est nette: la notion d’islamophobie est un leurre forgé pour empêcher la compréhension du réel et interdire à l’esprit critique d’exercer ses droits. Pour ses adeptes, rien ne doit être porté au crédit des Français d’ascendance européenne, cependant que les Français musulmans sont par principe exempts de tout reproche.

Quel est le rôle de l’OCI, cette organisation qui planifie l’islamisation de l’Occident, dans la diffusion de la « lutte contre l’islamophobie » en Occident ? Il est immense. Dans l’introduction de son quatorzième (sic) rapport de 224 pages sur l’islamophobie, l’OCI rappelle que son Observatoire de l’Islamophobie est une unité spécialisée du Département des affaires politiques au Secrétariat général de l’OCI. L’enjeu est donc éminemment politique et l’OCI ne s’en cache pas. L’observatoire de l’islamophobie a été créé en 2007 sur la base de trois facteurs principaux aux accents victimaires : la vague massive des sentiments anti-islamiques en Occident après le 11 septembre, la tendance croissante de Islamophobie qui cherche à diffamer et à dénigrer l’islam par la déformation et perception erronée et l’introduction de lois dans certains pays non islamiques qui discriminent spécifiquement ou ciblent les minorités musulmanes. Ce concentré de victimisation permet de mieux légitimer la dénonciation d’un sentiment anti islam en justifiant les raisons de la combattre. Le génie sémantique de cette approche permet même de jeter l’opprobre sur quiconque ne participerait pas à cette lutte légitimée contre l’islamophobie : en s’y opposant ou en n’y participant pas, on devient de facto un acteur, passif ou actif, des trois fléaux constitutifs de l’islamophobie contre lesquels l’observatoire prétend combattre. Ainsi, l’islamophobie permet à cette organisation internationale qui affiche sa volonté d’islamiser l’Occident de criminaliser la lutte contre l’envahisseur. Un coup de génie.

La décapitation de Samuel Paty qualifiée d’« incident » et l’attachement des Français pour la liberté d’expression de preuve de leur islamophobie 

Dans son dernier rapport, la France est distinguée comme « point chaud » de l’islamophobie dans le monde, étant entendu que c’est le pays d’Europe où la présence musulmane est la plus importante. Pour justifier ce cri d’alarme, le rapport revient sur plusieurs attentats survenus en France, dont l’un a été vécu comme l’illustration de l’horreur absolue qu’est l’islamisme : la décapitation du professeur Samuel Paty, le 16 octobre 2020 dans la banlieue nord-ouest de Paris. Pour illustrer le niveau alarmant d’islamophobie en France, l’observatoire de l’OCI semble s’offusquer des réactions en France à l’égard du terroriste qui a décapité Samuel Paty, qualifiant par ailleurs sa décapitation d’incident (page 30). Dans son rapport, l’observatoire ajoute que le meurtre serait lié à la diffusion de dessins du Prophète Mohammed par l’enseignant décédé dans le cadre d’un cours sur la liberté d’expression, semblant regretter que les citoyens français aient fermement condamné ce meurtre tout en incitant à célébrer la liberté d’expression. La réaction des Français à la décapitation de Samuel Paty serait-elle donc, pour les auteurs de ce rapport, une démonstration de leur islamophobie, car leur amour de la liberté d’expression encourage la diffusion d’interdits islamiques ? Le rapport parvient même à reprocher aux autorités françaises d’avoir qualifié le meurtre de Samuel Paty d’attentat islamiste (page 31).

Pression sur les médias et les réseaux sociaux

Chaque rapport de l’observatoire de l’islamophobie dresse un bilan de la prétendue islamophobie constatée dans les pays ciblés et établit un certain nombre de recommandations parmi lesquelles ont trouve la suggestion de lancer de vastes campagnes visant à projeter une image positive de l’islam, en particulier dans pays où le « problème » de l’islamophobie est le plus palpable. L’OCI encourage ainsi ses pays membres à accroître leur soutien aux communautés musulmanes dans les sociétés non-musulmanes afin de leur donner les moyens de lutter et résister aux actes d’intolérance et de discrimination fondés sur la religion afin de freiner les tendances à l’extrémisme en Occident par la promotion de la tolérance, de la modération, du respect mutuel et la coexistence pacifique entre leurs citoyens. N’est-ce pas ce que nous vivons avec de plus en plus d’instance à travers les publicités, fictions, discours politiques et actions associatives de toutes sortes ? Le rapport propose ainsi explicitement, page 12, que les médias nationaux et les plateformes de réseaux sociaux pourraient mettre en œuvre des politiques appropriées contre tout média qui diffuserait des discours de haine contre l’islam et les musulmans.

Imaginez-vous les Allemands inventer en 1942 le délit de Germanophobie dans les territoires qu’ils occupaient ? L’islamophobie est une arme redoutable. Le meilleur moyen s’en prémunir est de diffuser au plus grand nombre la supercherie qu’elle renferme. Et pour ce faire, vous pouvez commencer par partager et commenter cet article.

A propos de l'auteur

Grégory Roose

Écrivain et éditorialiste. J'écris des nouvelles et des récits courts. Mes livres sont disponibles ici

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